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[Test] Edifier R1280DB : des enceintes polyvalentes et abordables dans un format compact pour le grand public

INTRODUCTION

Avec les R1280DB, Edifier nous propose une paire d’enceintes stéréo au prix standard de 139€. Elles sont déjà amplifiées et ne requièrent qu’une source pour fonctionner, il s’agit d’enceintes dites « actives » (plus de précision : ici ) .

UNBOXING ET QUALITE DE FABRICATION

La boite comprend une télécommande, plusieurs câbles et une notice d’utilisation. Dans leur livrée totalement noire, elles s’intègreront très facilement sur votre setup. Elles sont disponibles aussi en blanc, et en bois. Par ailleurs, les R1280DB sont compactes (moins de 5“) ce qui est intéressant pour les espaces étriqués. Les caches peuvent s’enlever pour laisser la vue sur les membranes. Cela ajoute alors un côté un plus rétro.
 
La conception proposée arbore une enceinte maitre et une enceinte esclave. La maitre est celle de droite. Elle comporte la section d’amplification, le récepteur bluetooth, les réglages et connectiques. La gauche n’a qu’un câble qui la relie vers la principale, d’où l’appellation « esclave ». Trois mollettes sur l’enceinte principale permettent de contrôler le niveau de grave, le niveau des aigus, et bien sûr le volume général. Cependant, il n’y a aucune indication du volume : en effet la molette peut tourner à l’infini dans le vide, impossible de savoir à quel niveau l’on se situe. Dommage de n’avoir aucun repère…

Les 30 premières secondes sont excellentes pour tester l’impact des basses. Sur les R1280DB, cet impact du début est bien respecté. Le reste du morceau manque un peu de tranchant et de définition dans l’absolu, mais les basses restent propres sur ce mix.

 Nous avons opté pour deux configurations : l’une en mode bureau dans laquelle nous avons relié les Edifier au Fiio K5 Pro (voir présentation ici) via sa line out. Il est donc possible d’ajuster le volume à la fois sur les enceintes, et également sur le Fiio. Toutefois, la partie amplification continue d’être effectué par les R1280DB : en effet le K5 Pro est un ampli casque uniquement .  

Quant à la seconde configuration très classique : en bluetooth avec un iPhone. L’appairage fut un peu lent, mais une fois connecté plus aucun problème à signaler. Contrairement au branchement sur le K5 Pro, la télécommande fonctionne et permet d’utiliser toutes les fonctions de volume et lecture. 

QUALITE DU SON ET PERFORMANCES AUDIO

Le banc d’essai se fera à partir du Fiio K5 Pro utilisé comme DAC avec des musiques provenant de Qobuz Studio (disponible ici). Dans l’ensemble, il n’y a pas de différence notable avec une utilisation directe en bluetooth + smartphone. Cette configuration était simplement plus facile pour noter directement les impressions d’écoute directement sur l’ordinateur.

Voici une sélection de morceaux qui vous donneront un aperçu du rendu des R1280db .

La voix de Freddy Mercury n’est ni trop en avant, ni trop en retrait. La scène sonore présente une largeur correcte. Les basses présentent un impact modéré, qui respectent au passage le morceau. La séparation entre les instruments/voix est somme toute quelconque, mais nous sommes sur un produit « entrée de gamme » donc inutile de s’attendre à des miracles du côté technique. L’écoute reste assez amusante au demeurant. 

Les R1280DB envoient tout ce qu’elles ont dans le grave, et le niveau de profondeur est palpable. Certes, on n’est pas au niveau du caisson de basse du Logitech Z625 …  Mais pour des enceintes de 4“ sans caisson, c’est plus que satisfaisant surtout dans cette gamme de prix! Il vous sera également possible d’ajouter du grave avec l’EQ.  Sur le côté droit de l’enceinte maitre, jusqu’à +6db à votre convenance. On parle bien ici seulement de quantité dans le grave, non de qualité. 

 On distingue facilement le piano bien ancré sur la gauche de la scène, la trompette perçante au centre… À partir de de 2 :30min, on repasse sur la gauche avec cette fois le saxophone (ou trompette) de probablement Coltrane. Les emplacements sont faciles à identifier, il s’agit d’un petit ensemble où la technique des Edifier est suffisante pour suivre les quelques musiciens. Bien que la trompette monte haut, elle ne casse pas pour autant les oreilles comme cela peut arriver avec certaines enceintes ou casques. Les aigus ne sont pas perçants sur ce morceau-test. 

Ce qui marque le plus dès l’amorce du morceau, c’est la bonne dynamique et la voix de Hendrix. Les timbres vintage et le mastering particulier sont aussi notables. Si on tend l’oreille, on peut distinguer les divers instruments quoique un brin discrets. Les basses assez rondes débordent très légèrement dans le mix. Cela dénote un léger manque de maitrise mais qui reste bien sûr ajustable, par logiciel ou sur l’enceinte. Les cymbales se détachent correctement dans l’arrière-plan sans vraiment dégager une énergie incroyable. 

Les voix sont bien mises en avant dans ce mix avec du piano qui accompagne le beat. A contrario, les micro-détails notamment dans le refrain sont un peu plus difficiles à distinguer avec efficacité. Entre 2 :47 et 3 :00, on peut tout de même entendre l’un des protagonistes tousser en arrière-plan, probablement parce qu’il a la main verte… Bref comme on le rappelle, ce sont des monitoring entrée de gamme, auto-amplifiées. Il sera  vraiment difficile de repérer sur chaque mix le moindre détail. Dans l’ensemble toutefois, le niveau de détail est acceptable à notre sens.

Sur cet autre morceau vintage, on distingue bien sûr à gauche au début la voix du chanteur, et la guitare à droite qui n’est pas très vivante ou détaillée, tout juste passable. Par la suite, la seconde voix se fait entendre sur la droite. Dans tous les cas, on arrive à entendre facilement les différents éléments de cette chanson, entre les deux voix et les quelques instruments. L’effet du mastering volontairement brouillé est aussi ici retranscrit sans difficulté.

Les 30 premières secondes sont excellentes pour tester l’impact des basses. Sur les R1280DB, cet impact du début est bien respecté. Le reste du morceau manque un peu de tranchant et de définition dans l’absolu, mais les basses restent propres sur ce mix.

CONCLUSION

D’abord sur l’utilisation, elles donneront satisfaction rapidement en raison des possibilités variées de connexion. La télécommande est également un avantage et marchera sur la plupart des sources. Seul ombre au tableau, le bouton de volume qui ne donne pas d’indication particulière et tourne dans le vide… Leur format compact permettra de les placer facilement sur un bureau. Néanmoins le câble reliant l’enceinte de gauche peut être un peu court pour des bureaux très larges. 

Côté sonorité, on pouvait craindre un manque évident dans le bas du spectre. Il n’en est rien puisque les basses peuvent atteindre une profondeur intéressante pour un format aussi compact. Les voix ressortent assez bien sur les morceaux qui s’y prêtent, même si ce ne sera pas le gros point fort. Pour les aigus, ce ne sont pas les plus définis, c’est certain, mais ce sera correct pour majorité d’utilisateurs non experts. Le son est tout de même dynamique, fun et conviendra aisément au grand public. La technique (micro-détails, résolution/définition) relève sans surprise de l’entrée de gamme. 

Pour conclure, il s’agit d’une bonne paire d’enceintes dans cette tranche de prix avec suffisamment de fonctions et connectiques et un son assez entrainant. Elles s’adresseront, enfin, à l’utilisateur moyen, et nous ne la jugeons pas suffisante pour du monitoring sérieux.