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(OC#1) Tout savoir sur la pratique d’overclocking

Overclocking

 

Vous entendez souvent parler d’overclocking et voulez en savoir plus sur cette pratique ? Ce dossier est fait pour vous, nous aborderons point par point l’évolution des méthodes et l’intérêt par rapport aux différentes générations de processeurs modernes.

L’overclocking c’est quoi ?

C’est avant tout une pratique faite à l’origine par des passionnés et un public averti. L’intérêt était d’avoir des performances accrues sans débourser d’argent en plus ou bien de dépasser les limites de ce qui existait sur le marché à l’époque. L’overclocking permettait et permet encore de faire durer plus longtemps les processeurs et de les garder utilisables pour des utilisations lourdes même 5 ans après leur sortie.

L’overclocking a toujours été vue comme une pratique dangereuse, de nerdz, d’intellectuels et reste encore assez appréhendée par le commun des mortels. Pourtant, les constructeurs de composant à chaque sortie de matériel tentent de plus en plus de démocratiser l’overclocking. Des logiciel d’overclocking automatiques sont maintenant intégrés aux Bios des cartes mères. Des CD contenant des softs pour monter en fréquence en quelques clics sont distribués dans les packs de cartes graphiques et autres parties de l’ordinateur. Faire de l’overclocking c’est simple, c’est peaufiner, aller plus loin, tenter d’avoir le meilleur de la puce qui sera un challenge. Challenge qui plait de plus en plus aux fans de Hardware.

Petit historique de la pratique

L’overclocking peut se pratiquer sur toutes les puces possédants un bios modifiable. Il est possible d’overclocker le Northbride, le controleur mémoire d’un SSD, le Southbridge, les écrans, les DPI d’une souris, les processeurs graphiques ou non graphiques. Tout ce qui se quantifie en Hz peut être sur-cadencé. Oui l’overclocking consiste à sur-cadencer une puce et donc à la faire fonctionner au delà de ce que le constructeur avait prévu pour le produit à l’origine. Cette hausse de la fréquence est plus ou moins grande selon la qualité d’usinage de la puce et finit toujours par atteindre sa limite, ce qui entraîne des plantages/instabilités. C’est qu’il est nécessaire d’appliquer une surtension à la puce, ce qui aura pour conséquence de la rendre plus stable.

Qui dit montée de tension, dit hausse de la valeur thermique à dissiper. Il faut garder en tête que plus un composant électronique est froid, sans passer dans des valeurs négatives, plus il sera stable et utilisation au quotidien. On utilise donc des refroidissements plus musclés pour contrer cette hausse de la température, par exemple de grand ventirad (Air + radiateur) ou bien du watercooling (Air + radiateur + liquide). La montée de la tension entraîne une hausse du déplacement d’électron et donc une usure précoce de la puce, nous vous invitons à consulter notre article dédié .

Une évolution constante

Au départ l’overclocking se faisait via des jumpers présents sur les cartes mères, on parle bien sur de l’époque du Pentium 2 ou des processeurs antérieurs aux années 2000 que beaucoup n’ont pas du connaitre.

Ensuite est arrivé le FSB (Front side Bus) modifiable, une valeur faisant le lien entre CPU et NorthBridge, qu’il est nécessaire de multiplier par le ratio du processeur pour atteindre sa fréquence nominale. Par exemple pour un FSB de 133 et un ratio de 32, c’est à dire 133×32 = 4256, donc 4.256 GHz.

Cette méthode était bien plus compliquée qu’aujourd’hui, car elle impactait la stabilité des autres composants. Overclocker son processeur impliquait alors de monter en fréquence le North mais aussi la RAM, les PCI et certaines valeurs du cache CPU. La fin de cette époque fut marquée par l’arrivée du BCLK (Base clock) et la plateforme 1156.

Overclocking dossierLe BCLK est identique au FSB et détermine en le multipliant par le ratio, la fréquence effective du processeur. Le changement réside dans l’intégration des fonctionnalités du NorthBridge dans le CPU lui même. De nouveaux paramètres sont apparus avec une gestion plus poussée des économies d’énergie et du Speedstep/Eist.

L’overclocking s’est simplifié au fil du temps, Intel a lancé ses processeurs « K » qui permettent de monter en fréquence tout en ayant les autres composants désynchronisés. Les paramètres pour un overclocking classique sont donc extrêmement réduits, on se contentera souvent du Vcore et du ratio multiplicateur.

Des Bios de plus en plus complets et des cartes mères robustes

Les bios au fil de temps se sont de plus en plus perfectionnés et proposent des fonctionnalités très intéressantes pour l’OC. L’UEFI a permit le contrôle du Bios à la souris et une gestion avancée du contrôle des options d’économie d’énergie. Ces nouvelles interfaces sont intuitives et visent un public plus large, elles sont désormais un atout, un avantage pour les cartes haut de gamme.

Les cartes mères deviennent de vrais monstres de puissances, possédants plusieurs phases d’alimentation et des condensateurs de qualité. La montée de tension est donc répartie équitablement sans stresser les VRM, les cartes mères récentes contrôlent même le Vdrop et ont des sécurités anti-surtension.

Repousser les limites …

Overclocking

L’overclocking passionne, il passionne, car il devient de plus en plus considéré comme un sport. Un sport extrême ? Oui quelque  peu, pour refroidir le processeur beaucoup de pratiquants ont recours à l’azote liquide ou des refroidissements à effet Pelletier. Ces derniers temps la pratique s’ouvre, se démocratise, des concours sont organisés par des structures comme HW-Bot ou des associations comme la FFOC. Il faut former les gens, les former à être plus proche du matériel, car ce sont des technologies d’avenir.

L’OC permet de pouvoir comprendre le fonctionnement du hardware, il le permet, car il oblige les personnes à se pencher sur un sujet. Il faut approfondir ces connaissances, pour pouvoir plus tard, peut être, trouver de nouveaux moyens de monter en fréquence et de passer la limite des 5 GHz en Air. Pouvoir améliorer la stabilité, la vitesse d’exécution, la gestion des puces, il est nécessaire d’avoir des idées.

Ce sont les gens qui tentent, qui réussissent à nous éblouir, avec des technologies toujours plus fortes, toujours plus complexes, toujours plus pratiques. L’Overclocking pourrait être considéré comme un art, comme un sport, les jeux vidéos ont bel et bien été reconnus en tant que tel. Il est possible que plus tard, connaître la machine, devienne une banalité.