SanDisk est depuis longtemps l’un des leaders mondial pour le stockage flash. Aujourd’hui, le SSD Ultra II 240Go sera testé. Nous tenterons d’aborder au maximum le cas d’utilisation réelle afin d’avoir un aperçu de ce que vous, internautes pourriez retrouver sur vos machines avec ce matériel.
Présentation rapide
SanDisk nous délivre un SSD au format 2,5″ utilisant la connectique SATA III qui permettrait d’atteindre 550Mo/s en lecture et 500 Mo/s en écriture, ce qui sera vérifié plus tard en test. Le principal argument de vente sur ce modèle est la technologie nCache Pro qui, grâce à un système de cache double couche permet théoriquement des débits supérieurs à la concurrence. Les puces utilisées sont de type TLC en 19nm, pour finir le produit est garanti compatible S.M.A.R.T et TRIM pour une durée de vie accrue.
La coque de l’appareil est en plastique de qualité plutôt bonne de couleur noire, sur le devant on retrouve le logo de la marque ainsi que la référence.



Le bundle, pour ce type d’appareil est simple. On regrettera une protection de l’appareil assez minimale, vu le prix du produit on aurait aimé un peu plus d’attention de la part de SanDisk sur ce type de détails.
A l’intérieur nous y trouverons une notice pour la paperasse et la garantie ainsi que de quelques informations utiles pour la mise en service rapide du matériel. Un logiciel propriétaire est fourni avec cet Ultra II : le SanDisk SSD Dashboard qui permet de garder un oeil sur l’état de santé de la bête, ses températures mais aussi de planifier certaines tâches utiles. Nous y reviendrons plus tard dans le test.


Protocole de test
Pour le test, nous utiliserons plusieurs logiciels de benchmarking de manière à faire varier les différents résultats. Ici, il est question de CrystalDiskMark, HD Tune et bien évidemment Anvil’s Storage. Nous tenterons ainsi d’obtenir les scores les plus réalistes possibles en termes de vitesse d’écriture, de lecture et d’écriture aléatoire.
Un Ryzen 7 1700 avec une carte mère MSI X370 SLI PLUS avec le contrôleur SATA d’origine ont été utilisés pour le protocole.
En résumé :
- CrystalDiskMark
- HD Tune
- Anvil’s Storage Utilities
- Test de condition réelle
Le test
Nous commençons par faire un relevé de config avec CrystalDiskInfo, la capture ci-dessus donne les spécifications exactes du produit. En termes de températures, on a du très bon pour du SSD : 33 degrés en utilisation classique et 40 en charge, néanmoins elles auraient pu être meilleures en utilisant un boîtier en aluminium.
CrystalDiskMark est un logiciel de benchmarking très utilisé dans le monde du hardware pour tester les performances des supports de stockage. Le test effectue 5 passes de lecture continue et d’écriture de 1Go sur le disque et effectue une moyenne des résultats.
Les débits de lecture sont inférieurs à ceux annoncés, c’est à dire 502,7Mo/s contre 550Mo/s. En écriture, cette moyenne est plus élevée, 507,7Mo/s contre 500Mo/s, plutôt surprenant d’ailleurs puisque habituellement les débits de lecture sont plus importants que les débits d’écriture. En soit les différences peuvent provenir du contrôleur SATA utilisé, ce produit est donc validé comme concordant avec la fiche technique.
Le test de débit 4K écrit et lit aléatoirement des fichiers par tranches de 4Ko chacun, de manière à tester les débits sur des petits volumes de fichiers. L’avantage des SSD en lecture/écriture aléatoire est leurs forte capacité à répondre aux sollicitations du fait que nous sommes sur du stockage flash et non pas sur une tête de lecture mécanique, il est donc normal de voir des chiffres importants.
Sur HD Tune, les débits minimum sont relativement corrects, avoisinant du 363Mo/s et des temps d’accès de 0,1ms. Le maximum atteint en transfert est de 418,6Mo/s, ce qui est bien plus proche des conditions réelles que CrystalDiskMark.
Contrairement à un HDD conventionnel, les SSD ont l’avantage d’avoir des temps d’accès très courts, passant sous la milliseconde comparé aux 15ms réglementaires des solutions mécaniques. La stabilité des débits est également à noter, le minimum est plutôt proche du maximum lors de transferts de fichiers.
Sous Anvil, les débits séquentiels en lecture sont assez proches de ce que l’on trouve sur CrystalDiskMark. En revanche, en lecture on remarque du 290Mo/s, ce qui paraît tout à fait réaliste et se rapprochant plus de ce qui a été trouvé sous HD Tune. Le score affiché est de 3734,97 points, ce qui reste au dessus de la moyenne.
Concernant le test en conditions réelles, nous ne nous attarderons pas sur les performances théoriques et synthétiques mais plutôt sur ce qu’il vaut dans une utilisation de tous les jours, bureautique et gaming inclus.
Nous transférerons un dossier de jeu de grande taille et calculerons le temps nécessaire pour accomplir la tâche. Les débits relevés par Windows et la stabilité de la courbe seront transmises.
Pour transférer un dossier de jeu de 15Go, 1 minute et 20 secondes ont été requises. L’intérêt d’un SSD prend tout son sens lors de l’utilisation de gros volumes de fichiers. Côtés débits nous étions aux alentours de 300Mo/s avec quelques chutes à 120Mo/s. Le tout n’est pas aussi stable que nous le pensions en copie mais reste malgré tout bon en utilisation réelle.
Nous lancerons une partie de PUBG et noterons le temps de chargement de la carte. Le résultat sera comparé à un HDD Seagate Barracuda 3To à 200Mo/s théorique.
La différence se voit de suite sur un tel jeu qui ne demande qu’à avoir un bon support de stockage pour charger les cartes. Ici, le Sandisk Ultra II nous a permit de réduire de moitié les temps de chargement comparé au Seagate.
La suite software
Le Sandisk Ultra II est livré avec un logiciel de monitoring intéressant pour suivre l’évolution du vieillissement du SSD mais aussi pour planifier les tâches de maintenance dessus. Sur le screenshot ci-dessous, vous trouverez les informations de l’onglet « Status » qui permet de voir l’espace de stockage utilisé, la température du SSD mais aussi un diagramme permettant de voir son état de santé.

L’onglet « Tools » contient des outils utiles permettant par exemple un formatage de bas niveau avec Secure Erase ou Sanitize, bien que peu utile sur un SSD.
Crypto Erase ainsi permet de remettre le SSD à son état d’origine même avec un cryptage tout en détruisant l’ensemble des données utilisateur stockées.

Le dernier onglet utile, nommé « Performance » permet d’avoir un oeil sur les débits lors des transferts effectués sur le SSD. Nous avons donc un logiciel de monitoring poussé avec une fonction d’optimisation alternative à celle proposée par Windows 10. Sandisk a pensé à tout, la suite software est un plus que nous apprécions particulièrement sur ce modèle et nous ne pouvons que vous recommander de l’installer lors de l’achat du produit.
verdict
Après avoir subi une batterie de tests théoriques, les débits annoncés pour ce SanDisk Ultra II 240Go sont totalement respectés. Un SSD est un produit apportant un grand confort dans notre expérience utilisateur sur nos appareils modernes. Embarquant des latences très faibles et des débits exploitant la quasi totalité de ce que peut permettre le SATA III, SanDisk affirme bel et bien sa position forte dans l’industrie du stockage flash. Face à une concurrence qui ne cesse de grandir et proposant des modèles de moins en moins chers, ce produit a l’avantage de proposer une garantie plutôt longue ainsi qu’une suite logicielle complète, intuitive et performante.
Il faut toutefois dire que les tests théoriques ne représentent guère les performances atteignables sur une utilisation courante. Nous avons observé des chutes plus grandes que ce que nous pensions possible sur ce type de stockage qui, normalement, est réputé pour garder une certaines stabilité dans ce cas. Ce n’est pas un soucis imputable à ce SSD, nous préférons avertir sur la lecture des fiches techniques pour que l’achat de produits se fasse le plus clairement possible pour l’acheteur.
Hardwakening.fr recommande donc le SanDisk Ultra II, trouvable pour moins de 70€ sur la plupart des sites marchands, il s’agit d’un choix à ne pas écarter. Pour faire court, les performances sont au rendez-vous, la suite logicielle vaut clairement le détour et enfin, la qualité du produit est clairement présente. Le tout avec des garanties plus que solides.