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[Histoire du Hardware] – AMD FX et architecture Bulldozer

AMD FX
Histoire du Hardware

Les processeurs AMD FX sont parus en 2011 et ont inauguré une nouvelle manière de concevoir les processeurs. Ces processeurs étaient proposés à des tarifs concurrentiels face à la concurence de chez Intel et avaient des performances applicatives exceptionnelles. Ces FX étaient décriés par la suite à cause d’une existence sur le marché trop longue et un positionnement maladroit face à une concurrence majoritaire innovant chaque année.

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Les processeurs AMD FX proposaient de très grosses performances en multithreading et devaient concurrencer les puces I5 et I7du constructeur Intel. Ce que l’on appelle Bulldozer est en fait la nouvelle architecture des processeurs, notamment dans le système de conception des cœurs. 

Dans cette nouvelle manière de penser le CPU, un cœur cohabitait avec un autre dans un même module. Ce module contenait les ressources nécessaires au fonctionnement des cœurs, comme par exemple le cache L2, ou l’unité de calcul en virgule flottante. Au final, ces deux cœurs se partageaient les ressources pour fonctionner. Ces processeurs ont inauguré l’intégration des instructions AES, AVX mais aussi FMA4. Les AMD FX étaient tous gravés selon un procédé de gravure en 32 nm.

Ces processeurs ont été beaucoup critiqués à cause de la latence créée par le partage du cache des cœurs. En effet, lorsque un cœur utilise les ressources, l’autre est mis en attente pour pouvoir ensuite répondre à la tâche. Le principe du CMT (Cluster multithreading) ne pouvait pas perdurer dans le temps face au SMT (Simultaneous multithreading) utilisé chez Intel.

FX Piledriver :

Les premiers AMD FX à avoir été lancés sont les séries 4100, 6100 et 8100. Respectivement, ces puces étaient dotées de 4, 6 et 8 cœurs physiques pour un total de 4, 6 et 8 cœurs logiques. Le FX 4100 possédait une fréquence de 3.6 GHz, 4 Mo de cache L2 et 8 Mo de cache L3. Le FX 6100 était équipé d’une fréquence de 3.3 GHz avec 6 Mo de cache L2 et 8 Mo de L3. Le FX 8100 était doté d’une fréquence de 2.8 GHz avec 4 Mo de cache L2 et 8 de L3.

Ces processeurs ont ensuite été déclinés en versions overclockées d’usine avec par exemple le FX 4130, FX 4170, FX 6120, FX 6200, FX 8120 et FX 8150.

FX Vishera :

Les processeurs Vishera sont des révisions des puces Piledriver sorties auparavant. Dans cette mise à jour, on retrouve des CPU overclockés d’usine mais aussi une consommation électrique améliorée et l’apparition du Turbo 3.0. Les puces sont meilleures en jeu que l’ancienne génération, ce qui a permis à AMD de pouvoir continuer à utiliser le CMT.

Dans les processeurs Vishera, on retrouve toujours des modèles Quadcore jusqu’à Octocore tout en passant par l’Hexacore. Ces processeurs possédaient eux aussi autant de cœurs physiques que logiques.

Dans cette gamme, on retrouve le FX 8320, 8350, 6300, 6350 et 4300. Ces processeurs avaient une fréquence maximale de 4 GHz avec un turbo avoisinant souvent les 4.2 GHz

Des version overclockées d’usine avec des performances très élevées mais aussi un TDP en hausse (220w max) ont été proposées au public sous la dénomination de FX 8370, 9370 et 9590. La fréquence symbolique de 5 GHz a enfin pu être dépassée, en turbo seulement, mais cela reste un bel exploit.

 

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AMD Steamroller, Jaguar et Excavator :

Streamroller est la dernière évolution de l’architecture Bulldozer. On retrouve une puissance en hausse de 25% par rapport à Piledriver (IPC) grâce à une meilleure branche de prédiction, de nouvelles instructions mais aussi plus de cache pour les processeurs. Dans les instructions, on peut noter par exemple l’ajout du HEVC. Cette génération de puce a été utilisée exclusivement dans les APU de la marque, c’est-à-dire un combo CPU+GPU sur le même DIE. On pourrait citer les A6 en dualcore, A8 en quadcore, et A10 qui étaient équipées d’une puce graphique plus performante. En génération, on retrouve Carrizo, Bristol Ridge ou Kaveri, pour ne citer que les récents. Des puces customisées ont été produites pour Microsoft et Sony, des Jaguar exactement en 8 coeurs + GPU.

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Le AM3+, un Socket de longue durée :

Le Socket AM3+, qui exploite une connectique PGA, a été lancé en même temps que les FX, c’est-à-dire en 2011 et a été maintenu jusqu’à la fin 2016. Pour les nouveautés, ce Socket prenait en charge la DDR3 à 1866 MHz ainsi que le dual channel pour augmenter les débits RAM. On retrouvait une connectique PCI-E en 2.0 avec une gestion de plus de deux GPU en 8x. Des chipsets différents ont été déployés, dans les plus communs, on retrouvait le 970, le 990X et le 990FX. Certains chipset du AM3 ont été recyclés sur l’entrée de gamme avec par exemple le 760G ou le 890FX. Chaque chipset apportait son lot d’avantages comme des lignes PCI-E en plus ou bien l’HyperTransport 3.1. Cette plateforme a vu passer des années et s’est vue être équipée au fur et à mesures des innovations comme l’USB 3.1 ou le M.2.

Cette plateforme s’est fait un nom, une place de roi chez les overclockeurs, grâce à son immense potentiel. AMD permettait une application de tension énorme sur ses CPU, jusqu’à 1.55v préconisés à ne pas dépasser sous watercooling, ce qui laissait une belle marge. La plupart des records d’oc ont été réalisés sur des FX et sur le AM3+. Les cartes mères possédaient de nombreuses phases d’alimentation et des fonctionnalités additionnelles pour stabiliser la montée en fréquence. Seul le thermal throttling était limitant puisque AMD avait limité en température ses FX à 60 degrés sur les modèles 8 cœurs et 70 degrés sur les 6 cœurs.

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